Présentation

Dans ce blog vous trouverez les divagations d'un egocyclomaniaque à travers quelques commentaires et photos des plus belles sorties effectuées sur cet instrument de torture moderne appelé bicyclette.

Et peut-être d'autres billets suivant mon humeur.


dimanche 11 avril 2010

La Trappiste

C'est grise mine ce matin. Pas à cause du lever early hour, mais la semaine écoulée m'a laissé le moral dans les chaussettes : fatigue intense, crampes incessantes ; peut-être la résultante de la grosse sortie foncière/dénivélé de lundi. Dire que je suis en plein doute au moment d'aborder cette épreuve est un euphémisme. Les basses températures du jour n'arrangent rien : marre de dépenser de l'énergie depuis fin novembre à lutter contre le froid, à me saper comme un esquimau, à guetter la moindre accalmie météorologique pour pouvoir rouler, ras-le-bol de lutter contre le vent. Pourtant le soleil est énorme à l'horizon, et on peut espérer qu'il va briller de mille feux dans quelques heures. Jimmy détend l'atmosphère avec une anecdote hallucinante vécue cete semaine du côté de Mairieux. A quelques km de Landelies, la lumière a disparu et un brouillard épais recouvre les campagnes traversées. Le pilote a sorti son gps, et bien que j'apprécie peu l'objet, je dois reconnaître sa grande utilité au moment de trouver la nouvelle salle qui s'apprête à recevoir quelques 300 cyclos.
C'est un peu la pagaille aux inscriptions, pas de bulletin habituel à remplir, mais les renseignements sont pris par un préposé aux allures de cerbère.
C'est parti pour le 125 qiu s'élance à travers les zones résidentielles des habitants friqués de la couronne carolo. comme 2 semaines auparavant, Houdain nous rattrappe, et nous nous accrochons, le rythme est rapide mais dépourvu d'à-coups cette fois-ci. Après maints chemins tourmentés, l'Eau d'Heure et ses barrages approche et nous sommes toujours dans le groupe. Le tour du barrage via le réseau ravel est un exercice délicat : virages au dévers prononcé, barrières à franchir, traces de boue, nous sommes distancés d'au moins 200m à la sortie de la boucle. De retour sur la route, nous tentons de chasser derrière les houdinois. Je retrouve là un semblant de sensations, et après avoir repris un duo flamand, nous aprecevons notre cible qui ce détache de temps à autre du fog. Sans se concerter nous répartissons le travail, je fonce sur le plat et Jim s'occupe des bosss, mais je n'ai pas son punch aujourd'hui (ça, je m'en doutais), lui qui fait la jonction au sommet d'une rampe, je rentre plus tard sans m'affoller au bas d'une descente. Dans les bosses suivantes je reste 15 mètres derrière, pas un comportement de grimpeur, mais je compose avec mes possiblités actuelles.
Arrive le 1er ravito à Baives. La table est garnie et nous en profitons pour récupérer, un oeil à la moyenne qui dépasse les 30, correct pour un épuisé. Nous repartons tranquillement à 2 vers Moustier, sachant que les costauds vont nous reprendre sous peu. Le vent 3/4 gênant nous renseigne sur les conditions du retour... Nous reprenons notre place dans le groupe, et en abordant une difficulté du côté de Willies, je lâche de quelques mètres 3 houdinois et me rassure du coup sur mes capacités d'endurance. Une crevaison  dans le paquet nous laisse à 2 sur ces routes sinueuses et rugueuses. A la sortie de Beaurieux, une ombreuse surgit de la brume 200 m
 derrière mais une nouvelle fuite nous permet d'aborder la vallée de la Thure sur un braquet souple.
Le ravito de Bousignies a été déplacé et c'est à l'Abbaye de Dansonspenne qu'est proposé la 2e pause-repas, en pleine camapagne. Un peu plus loin dans la côte de Leers Fosteau, un sifflement annonce la 3e crevaison houdinoise. Nous voilà 4 , puis à 2. Pour pimenter cette fin de parcours, nous avons décidé de prendre en chasse un trio de flamands noirs qui évolue quelques 200 m devant, rarement en point de mire dans ces chemins campagnards de s et de z, nous les revoyons sur le pont de Thuin qui nous mène... au halage, vent de 3/4 face. De 100 m, l'écart grandit régulièrement en faveur du trio, on ne lutte pas avec des flahutes sur leur terrain, gardons de l'énergie pour aborder la dernière difficulté, le col de Landelies, impression d'être collé à la route. Enfin l'arrivée est visible avec le soleil qui daigne enfin faire acte de présence.
Tradition respectée avec dégustation de bière et de tartine fromage sous le soleil, puis celui-ci se cachant à nouveau, nous reprenons nos montures pour mouliner quelques km.










 Le col de Landelies de face et de profil












                                             Lîle mystérieuse

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