Présentation

Dans ce blog vous trouverez les divagations d'un egocyclomaniaque à travers quelques commentaires et photos des plus belles sorties effectuées sur cet instrument de torture moderne appelé bicyclette.

Et peut-être d'autres billets suivant mon humeur.


dimanche 26 septembre 2010

Les Hautes Crêtes entrent en Senne



Septembre sonne traditionnellement le glas des sorties exotiques annuelles. Cette année nos roues vont se poser dans une contrée d’outre quiévrain totalement inédite pour nos fidèles machines : Les Crêtes de Haute Senne d’Hennuyères.  Moultes ascensions nous attendent dans une partie de la Belgique que nous pensions dépourvue de monticules et de chemins d’élévations. Que nenni, le programme est atroce : 120 kms, 30 côtes répertoriées (sans compter celles non cataloguées) et 2200 m de déniv, ça ressemble à s’y méprendre à nos chères Ardennes question déclivité.
Ce brevet avait lieu auparavant courant juin avec un acabradantesque 170 kms jonchés de pas moins de 47 bosses pour 3300 m de déniv, tout bonnement ébouriffant. Un grand merci aux organisateurs d’avoir quelque peu allégé la copie à ce moment de l’année en ne proposant « qu’un 120 » déjà bien corsé pour cette partie finale de la saison.
Peu de monde au départ, laissant présager avec un tel parcours de grands moments de solitude à venir. Cumulé à la température extérieure et à la motivation bien basse, nous nous posons la question de savoir ce qu’il nous a pris de venir ici. Fort heureusement, bien vite nous prenons en chasse un cyclo de Louvain qui fera un bon bout de chemin avec nous jusqu’à la bifurcation du 80 kms, suçant ostensiblement la moëlle dans les bosses et donnant la réplique sur le plat. En parlant de bifurcation, le fléchage mis en place n’était pas terrible (flèche trop tardive, voire pas très visible à plusieurs carrefours).
Nous rattrapons ensuite un bien beau joli duo (pour un peu on avait l’impression de se voir, sans aucune prétention), qui nous donnera du fil à retordre jusqu’à environ 20 bornes de la fin, ce duo ayant semble-t-il quelque peu présagé de ses forces surtout dans les ascensions. Mais ça restera une bien belle partie de manivelle comme dirait certains !!
Chemin faisant, nous rattrapons également au passage un Estinnois exilé à Soignies, taillé dans le roc (ou la pierre de la localité devrait-on dire!!!). L’occasion s’offrant de discutailler quelque peu avec ce cyclo sympathique et adepte des grandes distances malgré son gabarit de scandinave.

Côté parcours, toutes les bosses ou presque des entités de Braine le Comte, Ittre et Hennuyères furent escaladées, trajet du jour ne s’éloignant jamais de plus de 25-30 kms du départ. Et que dire des palaces jonchant les hauteurs de Braine le Comte, donnant des allures de Beverly Hills et de Bel Air. Tout bonnement ostentatoire ce capitalisme exacerbé où l’on se doit de montrer à son prochain l’ivresse du pouvoir de l’argent. Mégalomaniaque et égocentrique tu as également trouvé ton pré carré !!
Au passage, nous découvrons également que dans ce coin de la Belgique, certains automobilistes adoptent des comportements imbéciles et irrespectueux à l’égard des cyclistes. Merci à ce jeune parvenu qui par l’entrebaillement de son toit de béhémwouais nous a gratifié d’un spectacle gratuit digne de figurer dans la comedia dell' arte, un grand moment de divertissement. Parisiens, Bruxellois, même combat.

Néanmoins, ce brevet restera une sortie à découvrir, ressemblant à un mélange de Manage et du Ronde. Côtes sur des chemins étroits, revêtements divers (je crois qu’on les a tous fait durant ce parcours), chemins tournicotants, bref heureusement qu’il ne pleuvait pas.
Il ne reste plus que quelque sortie locale pour achever cette saison 2010 et affronter les rigueurs d’un nouvel hiver qui se profile. Brrrrr !!!! En espérant que la saison hivernale ne donne pas lieu à de traditionnelles querelles et autres fixations maladives dont nous faisons maintenant l’objet depuis plusieurs saisons. Cette période de l’année est propice aux trêves, profitons-en. A bon entendeur.


 Par Ubik





jeudi 23 septembre 2010

11 septembre : GPF sur les traces des pros

Ca sent la fin de saison et la motivation  baisse de week-end en week-end. Nous laissons Daniel et Dom se lever aux aurores pour prendre le départ à 7h, salle Marie-Jo Pérec. Avec le Pat et Jim nous partons tranquillement de Jeumont direction Recquignies afin de croiser nos compères matinaux. Dans la descente du bois nous croisons un groupe de coureurs? suivis par le fourgon uvf.  Quand j'écris suivis c'est à cet instant car oil est bien connu que les gaillards sévissent ainsi : la voiture suiveuse ne sert pas seulement à dépanner ou ravitailler mais surtout à se protéger du vent ou s'accrocher en cas de coup de moins bie, toujours facile ensuite de se prévaloir d'une certaine moyenne... Que la région regorgent de ces petits (bon je ne sais pas quoi mettre, petits suffira). Nous croison peu après deux cyclos certainement décramponnés, que la civilité n'étouffe pas et les laissons partir pour redescendre peu après à notre tour.

 Dans la côte du Général de Gaulle à Jeumont nous sommes rejoint par un mini-groupe au sein duquel figurent Dom et Daniel suivis de quatre compagnons. Nous accélérons l'allure, jusqu'au 4 bras où tourant à droite Daniel s'excite quelque peu étirant le groupe déjà éprouvé. Je reprend les rênes dans le vent et au bout de quelques km nous reprenons le duo de tout à l'heure qui s'accroche comme il peu.

A Solre le Chateau, une pause s'impose et chacun en profite pour reprendre des forces. C'est la pagaille pour repartir :ceux qui ont sucé emmènent comme des dingues et Dominique regrette d'être parti avec l'uvf.
Pas grave tout ça, nous attendons et le groupe se reformera au fil des km et des bosses qui surgissent après Clairfayts, Saint Herman est difficile pour le groupe partis de Fourmies, la barre des 100 est franchie et les km commencent à peser .

Après Trélon, l'ambiance se détend l'arrivée est proche mais il faut toujours se farcir ce maudit vent, et les 4 ou 5 bosses finales qui font la joie perverse des organisateurs, curieux à l'arrivée de savoir si tout le monde a bien souffert sur ce passage. Pour ma part, les crampes sont revenues, mais il va falloir retourner à Jeumont sur un parcours pas exempt de bosses. Fort heureusement le vent sera plus favorable; Toujours est-il que certains ne se posent pas la question, attablés en terrasse dans le centre de Fourmies.

samedi 4 septembre 2010

Le 21/08 Géant des Ardennes : aout of form

ça m'a pris par surprise en début de semaine précédente. Des vertiges à répétition sur la journée, accompagnés de mouvements involontaires des paupières et des bras. Tous les signes précurseurs d'une réelle fatigue, pas de quoi s'inquiéter quand ça ne dure qu'un jour ou deux, mais quand ça s'étend à la quinzaine ça vous mes  le moral dans les chaussettes surtout quand les sorties vélo ne répondent pas à vois attentes.
 Les muscles tendus et la volonté défaillante, l'apathie générale bref une vraie chute de tension.
Cette épreuve ardennaise me tient vraiment à coeur en cet fin aout. Un circuit truffé de bosses. Sous le beau temps, histoire de conserver l'esprit vacances encore quelques temps. C'est donc dans une confusion de sentiments que je me rend à Liège: enthousiasme fébrile préalable à toute sortie digne d'intérêt et doute quant à ma capacité à maîtriser un parcours approchant tout de même les 2000 m de dénivelé. Les premières difficultés me fournissent rapidement un réponse, je ne serai pas à la fête musculairement et les pulsations anarchiques dépassent le seuil. Toute accélération semble proscrite, il me reste les descentes pour rejoindre les groupes que j'accompagne en gérant les montées!. Bof, pas ma façon de rouler, mais je n'ai guère le choix. Bon je remonte tout de même pas mal de cyclos mais à des années lumière de mes meilleures. Je sensations. Je m'accroche dans le Rosier quant un duo m'interpelle pour leur coller la roue, mais p..; que j'en chie, je profite de la descente pour rejoindre Jimmy et prendre un peu d'avance pour aborder la côte de Neuville, longue difficulté où je retrouverai mon coup de pédale, les bosses suivantes devenant plus raides, je doit m'arracher sur le 39*25. Pour couronner le tout, sorte de cerise vénéneuse sur un gâteau moisi l'arrivée de crampes à chaque jambe vont venir me gâcher la fin de parcours, jusqu'à un arrêt obligatoire dans la Roche aux Faucons afin de pratiquer quelques étirements indispensables à la poursuite de cette sortie décidément bien pénible.

mercredi 1 septembre 2010

Adieu Laurent

Laurent Fignon nous a quittés hier après-midi. A 50 ans. Trop tôt. Beaucoup trop tôt à une époque où on peut espérer vivre le double ! Avec lui c'est une conception du sport, et du cyclisme qui s'en va. Un sens aiguisé de la course, un attaquant, un homme de panache. Qui n'a jamais eu peur de prendre des risques. J'ai commencé le vélo quand il est passé professionnel, lui jeune homme fougueux et insoucieux et moi adolescent frondeur, j'avais l'impression de partager avec lui cette désinvolture de venir titiller les plus expérimentés. Il m'a fait vivre tant de bons moments de cyclisme, à vrai dire les meilleurs, ceux des années 80, post epo. Une partie de ma jeunesse s'en va avec lui. Il aura réussi le pari cet été de nous enchanter par ses interventions qu'on le croyait guéri, tant ses analyses demeuraient pertinentes et son humour intact.Un homme comme on en fait peu, honnête, courageux, rigoureux, brillant,  exigeant, au mental exceptionnel. Qu'on croyait indestructible. Putain de cancer. Adieu Laurent.